Dans cet épisode, Fabienne Ravassard, ancienne dirigeante de communication interne et aujourd’hui aux manettes de Baïrlaa, nous éclaire, cas concrets à l’appui, sur le sujet de l’innovation participative par le prisme de la communication interne.
Qu’est-ce que l’innovation participative ? Dans quel cadre l’inscrire ? Quel rôle pour les communicants internes à ce sujet ? Quels conseils ? Des réponses dans cet épisode de 25 mn. Bonne écoute !
L’innovation participative : définition, prérequis et périmètre
On peut comparer l’innovation participative à une « potion magique » composée de deux ingrédients : un problème d’entreprise à résoudre, et une demande d’aide aux collaborateurs pour résoudre ce problème. Autrement dit, il s’agit de faire appel à la créativité des collaborateurs pour faire émerger des solutions à un problème . « […] c’est une posture de confiance envers les collaborateurs ». La confiance qui est d’ailleurs un des prérequis de l’innovation participative. Les deux autres prérequis étant qu’il doit s’agir d’un vrai problème pour l’entreprise, ou d’une vraie transformation, pour laquelle les collaborateurs auront une valeur ajoutée concrète.
Sur quels périmètres peut-on faire de l’innovation participative ? « Les thèmes de sollicitation sont aussi larges que peuvent l’être toutes les problématiques d’une entreprise ». En ce qui concerne le périmètre des collaborateurs à impliquer dans de telles démarches, l’innovation participative « […] peut se déployer pour n’importe quelle typologie de collaborateurs ou sur l’ensemble, […] ça va dépendre de l’objectif qu’on vise. […] Mais, surtout pour une première opération […], c’est très important de faire quelque chose qui soit le plus collectif possible et de s’adresser à tous. »
« A partir du moment où une intention stratégique est exprimée, y a forcément des pans sur lesquels les collaborateurs peuvent aider à produire des idées pour faire les choses »
Le rôle du communicant interne dans l’innovation participative
« Il s’agit d’ouvrir les frontières de chacune des directions et de faire en sorte que les gens collaborent ensemble autour d’un sujet qui est un des problèmes d’une des directions de l’entreprise. […] Il ne s’agit pas pour la communication interne de communiquer sur l’innovation participative mais il s’agit bien d’en faire. »
Concrètement le communicant interne peut s’emparer de ce sujet dans le cadre d’un plan de communication sur un sujet précis (qui doit être un des sujets à fort enjeu pour l’entreprise) en réfléchissant à la question suivante : « qu’est-ce qui, dans le dispositif de communication que je mets en place, peut laisser la place à l’action concrète des collaborateurs ? »
De façon concrète, une fois le principe d’une démarche d’innovation participative validé, on peut définir trois actions spécifiques à la charge du communicant interne :
- Présenter le contexte et le problème aux collaborateurs
- Formaliser clairement le but à atteindre, les objectifs « c’est-à-dire ce à quoi une fois le problème résolu, on veut arriver ensemble »
- Définir et « expliquer clairement la mécanique d’implication par laquelle les salariés seront sollicités pour pouvoir répondre finalement à ce problème et apporter leurs idées ou même directement parfois leurs actions. […] il faut avoir écrit les règles du jeu, les avoir bien définies, et ensuite c’est une mécanique d’animation que tout communicant interne sait piloter […] ».
« Qui y a-t-il que l’on pourrait confier aux collaborateurs, et qui aide l’entreprise ? Qu’est ce qui dans tel projet, pourrait être leur être demandé en termes de résolution de problème ? Si le communicant interne ose formuler cette question-là à ses interlocuteurs, que ce soit le DG, le DRH, le directeur d’un grand projet, il ouvre le champ des possibles pour monter une opération d’innovation participative. »
Pour aller plus loin
Vineet Nayar, « Employees first, customers second »
Le blog Baïrlaa